Cher Fabien,
J'abandonne un instant ma tâche pour t'écrire ces quelques lignes. En effet, les retours que tu sembles avoir eu de certains éditeurs me semblent, pour le moins, extrêmement encourageant. Certes, rien n'est encore gagné car notre ennemi doit s'employer plus que jamais à contrecarrer nos plans ; donc il convient de rester prudent… Toutefois, je me surprends, moi qui suis d'un naturel plutôt pessimiste, à éprouver une étrange exaltation, un sentiment enivrant qui me souffle aux oreilles ce petit message : « Aujourd'hui, tout est possible, surtout le meilleur… ». C'est donc cela que l'on nomme l'optimisme ? J'envie ceux qui ne peuvent penser autrement…
Pour ma part, je finalise actuellement un dossier de recherches qui, je n'ose encore trop l'espérer, pourrait me permettre de faire le grand saut vers le monde des auteurs publiés en même temps que toi. Je te laisse car il me faut terminer mes recherches que je compte envoyer en fin de semaine ; je te souhaite tout le bon et garde à l'esprit que si nous devions être finalement victorieux, je pourrais me targuer d'y être pour quelque chose. Quelle satisfaction que cela !
Bien à toi,
Edouard
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