Dolus an virtus, quis in hosta requirat

Dolus an virtus, quis in hosta requirat

mercredi 23 janvier 2008

La dernière ligne droite...

Cher Kergaël,

Je mesure le temps qu'il m'a fallu pour répondre à tes deux dernières missives et je te prie d'accepter mes très sincères excuses pour cela. Mais tu n'es pas sans ignorer que mes occupations au service de l'Etat sont très prenantes...et qu'il en va de même de mes activités, disons... "parallèles". Par conséquent, même si les aventures de Pierre Cordwain constituent un travail de recherche passionnant et que ce que nous découvrons progressivement est, il faut bien l'admettre, absolument fabuleux, je me dois de faire avancer aussi mes autres projets "particuliers".
Qui plus est, pour ne rien te cacher, j'ai échappé ce dernier mois à trois tentatives d'enlèvement. Comme tu me l'avais promis, l'homme que tu avais envoyé s'est montré d'une redoutable efficacité (et d'une discrétion absolue) et ce en dépit de son physique… très « spécial ». Par deux fois, il a fait fuir des assaillants bien supérieurs en nombre. La troisième faillit m'être fatale puisque comprenant qu'ils ne parviendraient pas à m'approcher suffisamment, mes agresseurs ont tout bonnement tenté de m'abattre à distance. Bien heureusement, la balle n'a fait que me traverser le gras du ventre que j'ai, bien heureusement en ces périodes de froidures hivernales, assez épais. Mon garde du corps a montré alors sa véritable nature et, alors qu'il s'était contenté auparavant de faire fuir, il s'est cette fois-ci, déchainé. Je pense que tu n'ignores rien de ses capacités guerrières et que c'est pour cela que tu me l'as envoyé. Je te laisse imaginer l'état dans lequel se sont retrouvés mes agresseurs… Avant que je ne m'enfuie avec lui (je jurerais avoir entre-aperçu des ailes de chauve-souris sous son immense manteau...), j'ai eu le temps d'inspecter brièvement les dépouilles. Quelle n'a pas été ma surprise en constatant qu'ils portaient sous leur grand impreméables, des vêtements ecclésiastiques!… Je crains que nos demandes répétées auprès du cardinal afin d'obtenir les autorisations pour consulter le fond documentaire de la Cathédrale de Reims, n'aient peut-être fait bouger les choses du mauvais côté. Sans nous en rendre compte, il se peut que nous ayons réveillé quelque organisation secrète qui n'aura de cesse de nous arrêter, voire de nous éliminer, tant que nous ne serons pas parvenus à rassembler toutes les données et à faire éclater la vérité au grand jour… Je me demande d'ores et déjà s'il ne serait pas opportun de faire appel à nos alliés des Carpates. Ces derniers sauront à coup sûr œuvrer pour notre sécurité.
Car il faut bien te l'avouer, alors que tu t'approches du but, mon inquiétude grandit. Notre ennemi est fort… Convaincre ne sera pas aisé et ce, même si je crois en la valeur des données déjà rassemblées, notamment les deux derniers portraits perdus que tu m'as envoyés. Le passé nous a prouvé que nous avions raison de nous méfier.
Quoiqu'il en soit, je te souhaite ardemment de réussir dans cette entreprise. Mes Vœux t'accompagnent et j'attends de ta part un rapport circonstancié dès ton retour.

La conjonction d'Andromède verra ta réussite ou ne sera pas !

Bien à toi,
Ton dévoué,
Edouard

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